Les écologistes soutiennent le collectif Baulès-Malviès à Marcillac-Vallon
Partager

Depuis 10 ans, le collectif Baulès-Malviès se bat pour la préservation des terres agricoles et de l’environnement sur la commune de Marcillac-Vallon. Depuis la modification du Plan Local d’Urbanisme en 2012, plus de 31 000 mètres carrés de terres agricoles sont menacés par un projet de lotissement. Nous apportons tout notre soutien aux habitants mobilisés.


Au-delà de l’atteinte à l’environnement, à la biodiversité, au patrimoine et aux paysages, ce projet présente un risque majeur de pollution des sols et des eaux. En effet, les hameaux actuels ne sont pas connectés à l’assainissement collectif. L’intégralité des eaux usées est évacuée par des fosses septiques. Avec l’arrivée de nouvelles habitations ce sont plus de 8500 mètres cubes d’eaux usées qu’il faudra gérer chaque année. Or, l’urbanisation est prévue sur un sol karstique qui sera incapable de filtrer une concentration aussi importante. D’autre part, les derniers contrôles des Services Publics d’Assainissement Non Collectif (SPANC) pointent déjà des défaillances sur les fosses septiques actuelles.


Ces pollutions sont d’autant plus inquiétantes que le territoire concerné est en bordure d’une Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), et des vignobles de l’AOP Marcillac. La production agricole et viticole de la commune et de ses alentours est donc également menacée. Jusqu’à présent les nouvelles constructions s’établissaient sur des éperons rocheux. Aujourd’hui, ce projet menace directement l’avenir de deux exploitation agricoles.


Enfin, la sécurité routière sur ce territoire serait sérieusement perturbée. L’accessibilité à ces hameaux se fait par des voiries déjà défaillantes. La situation empirera avec l’arrivée d’une quarantaine de véhicules supplémentaires.


Ce projet d’un autre temps est le symbole d’un étalement urbain mal encadré et déconnecté des besoins locaux. Alors que l’argument du manque de logements est régulièrement brandi, il faut rappeler que plus de 6500 logements sont vides dans le Nord Aveyron. Face à ces projets, les élus locaux ne doivent pas seulement penser aux bénéfices à court terme. Ils ont la responsabilité d’anticiper les conséquences et les coûts pour la collectivité.