Depuis plus de cinq semaines, les Sapeurs-pompiers de l’Aveyron – SDIS 12 sont en grève pour obtenir « le respect des engagements pris par le conseil d’administration du SDIS au sujet de l’augmentation du nombre de sapeurs-pompiers professionnels dans les centres de secours. Ces augmentations d’effectifs, validées il y a à peine deux ans par cette même instance, doivent permettre aux Centres de Secours de répondre de manière efficace à l’activité opérationnelle et soutenir les Centres de secours volontaires qui connaissent des difficultés dans leur disponibilité ! ».
C’est de moyens humains dont nous avons besoin !
Plus récemment, dans une lettre ouverte à Arnaud Viala, ils indiquent à propos des moyens mis à leur disposition : « Les moyens matériels sont là. Mais la richesse principale du SDIS, ce sont les femmes et les hommes qui concourent tous les jours à porter secours à notre population. Sans eux, le plus performant des véhicules incendie, dans le plus beau centre de secours, restera immobile… Monsieur le président, vous devez entendre le message que nous portons. On ne modernise pas une organisation comme la nôtre avec des tableaux Excel et des slogans. C’est de moyens humains dont nous avons besoin ! ».
Les Sapeurs-Pompiers Volontaires de l’Aveyron ont également écrit au Président du département afin de soutenir leurs collègues dans ce combat : « Nous tenons à vous affirmer notre soutien à nos collègues Sapeurs-Pompiers Professionnels dans cette revendication qui ne reste toutefois qu’un palliatif à la désertification progressive du volontariat ».
Risque de catastrophes climatiques
Les Écologistes Aveyronnais apportent leur soutien aux sapeurs-pompiers professionnels et volontaires qui sont en première ligne face aux conséquences de la désertification médicale et du changement climatique. La casse de l’hôpital public et la disparition croissante des médecins dans nos campagnes, poussent de nombreux citoyens à se reporter vers les sapeurs-pompiers en cas de difficulté. Les changements climatiques qui se produisent à travers le monde augmentent également la charge de travail de nos sapeurs-pompiers. Les phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient et accroissent le risque de catastrophes climatiques. Les incendies de l’été 2022 en sont le tragique exemple. Cette situation n’est plus tenable alors que les moyens humains et financiers des Services départementaux d’Incendie et de Secours sont insuffisants.
Pour faire face à ces nouveaux défis et reconnaître à sa juste valeur l’engagement sans faille des sapeurs-pompiers, le département doit, sans attendre, honorer ses engagements et ainsi assurer la sécurité des Aveyronnais et Aveyronnaises.